Xavier Huillard explique que si l’entreprise ne relève pas en premier lieu de la démocratie (le pouvoir n’est pas à prendre) c’est dans le dialogue avec les parties prenantes qu’elle peut trouver sa place dans l’entreprise.
Simon Goldsworthy évoque plusieurs exemples avant de montrer l’ambivalence qui affecte les métiers des PR : considérés comme très importants, mais souffrants d’un problème d’image et d’attractivité.
Raymond Soubie souligne la différence qui existe entre la sphère politique et celle de l’entreprise. Mais dans les deux cas doit exister une reconnaissance, qui empêche une contestation trop forte du système.
Les citoyens doivent se retrouver dans le système politique. Les élections, mais aussi les débats avec les intermédiaires (syndicats, patronats, associations ...) jouent ce rôle et légitiment le corps politique par la discussion.
Au niveau de l’entreprise aussi, donner la parole aux salariés est un enjeu fort.
Pour Michèle Cotta, la limite de l’expresion est l’action.
Selon Raymond Soubie, il y a deux manières de gouverner : répondre aux préoccupations supposées des citoyens d’une part, qui sont trop contradictoires et variées. Et d’autre part, fixer de grands objectifs et s’y tenir, quelle que soit l’opinion des gouvernés : la légitimation vient ex post. Ces deux formes de gouvernement sont nécessaires : se pose alors un problème d’équilibre.
Selon Xavier Huillard, on peut faire le parallèle entre ce qui vient d’être dit et l’entreprise et le marché. Dans le monde anglo-saxon notamment, les entreprises ont été gérées en fonction des signaux envoyés par le marché, ce qui est une catastrophe. Une autre manière de gouverner consiste à travailler sur le projet et l’utilité publique de l’entreprise, projet qu’il convient de partager avec l’ensemble des collaborateurs.
Michèle Cotta souligne qu’il existe une différence : en entreprise la légitimation peut être héréditaire, comme dans les milieux industriel, pas en politique.
D’après Simon Goldsworthy, c’est la nature du business que d’être attentif au marché.
En politique, alors qu’on vante la démocratie, il y a des questions très importantes comme la guerre en Irak ou en Afghanistan, le terrorisme etc. qui n’ont jamais été soumises au vote. En ce sens, nous accordons aux élus notre confiance pour faire face à des problèmes dans le futur, dont nous ignorons la nature, vu qu’ils n’existent pas encore. C’est la raison pour laquelle nous sommes si attentifs au comportement des hommes politiques.
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