Les jeunes sont-ils vraiment une cible marketing unique, dès lors qu’on la définit comme les 15-34 ans ?




Catherine Guillou rappelle que l’hypersegmentation des jeunes a été évoquée. Dans les musées, on saucissonne sans doute un peu trop les publics.
Yves Jeanneret fait référence à l’article de Pierre Bourdieu «la jeunesse n’est qu’un mot», et explique que malgré la conscience du stéréotype, la catégorie «jeunes» a toujours du sens pour les professionnels. Segmenter, c’est sous estimer la dimension symbolique de la représentation de l’appartenance aux jeunes.
Antoine Boillet pense qu’au delà de la catégorie, il existe un «fait jeune», parfois perçu par les politiques comme un «péril jeune», alors qu’ailleurs on considère la jeunesse comme une des clés de l’avenir. Il faut donc prendre ce public jeune comme l’existence d’une force qui amène à réfléchir à d’autres manières de faire de la télévision.
Pour Pascal Beucler, il faut penser en terme d’hétérogénéité, comme pour les digital natives, qui sont une ligne de partage. Il faut donc distinguer les cibles qui correspondent à des modes de segmentation passive, et la grande génération croissante des natifs du numérique qui a des comportements nouveaux. Yves Jeanneret rappelle que le terme digital natives date de 1993, et qu’il s’agit donc d’un sentiment qui se prolonge d’une rupture qui ne cesse de se produire, sorte de «Fukushima numérique». Pascal Beucler explique qu’entre 1993 et 2001, on n’est plus sur la même échelle.

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