Antoine
Boillet essaie dans son émission d’inviter de jeunes responsables politiques
associatifs pour qu’ils débattent sur des sujets qui concernent la jeunesse.
Les jeunes ont un taux chômage à 23%, 21% vivent sous le seuil de pauvreté, 20%
ont voté pour Jean-Marie le Pen en 2002 (moyenne nationale 17%), ils sont
pessimistes (26% s’imaginent un avenir prometteur). 27 ans est l’âge d’entrée
moyen sur le marché du travail.
Yves
Jeanneret se demande si ce portrait coexiste avec un autre portrait, celui des
jeunes comme digital natives hyperintégrés, ayant une relation très ludique à
la communication, les digital natives. Est-ce que c’est compatible avec ce qui
vient d’être décrit ? Est-ce qu’on est dans une forme de fiction ?
Pascal
Beucler rappelle d’abord que tout le monde n’a pas accès à internet, donc aux
médias sociaux.
Il
fait ensuite un parallèle entre la jeunesse d’aujourd’hui et celle de 68. En
1968, une génération s’est dressée contre celle de ses parents pour des raisons
avant tout idéologiques et politiques. Mais elle sortait du même creuset
éducatif que ses parents et ses grands-parents.
Aujourd’hui,
ce qu’on appelle les digital natives sont très différents de ceux qui les ont
précédés : leur consommation du monde et des médias n’est pas du tout la même.
Il faut donc leur enseigner d’une manière qui corresponde à leur polychronie.
Est-ce
que la catégorie «les jeunes» a-t-elle encore un sens ? Catherine Guillou explique
qu’il existe de vrais chevauchements entre différentes segmentations de la
catégorie des «jeune comme le pré-ado et l’ado, l’ado-naissant et l’adulescent.
Les segmentations sont plus subtiles que cela. Les jeunes transmettent beaucoup
aux anciennes génération : codes vestimentaires, musiques, apprentissage des
nouvelles technologies. Il y a donc aussi inversion des modèles habituels. il
faut donc inventer de nouveaux systèmes et de nouvelles propositions qui
mélangent les genres et qui permettent une relation entre les générations. Les
musées doivent être des lieux de partage entre les générations. A trop
segmenter on se prive de solutions nouvelles qui peuvent entrainer de nouveaux
positionnements dans les lieux comme les musées.
Il
y a donc une difficulté à identifier quantitativement des populations : il faut
changer les indicateurs et les modes de calculs pour inventer de nouvelles
catégories.
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